Archie Shepp, The Magic of Ju-Ju
Par Olivier Douville
Archie Shepp, (saxophone ténor), Martin Banks (trompette et bugle), Michael Zwerin (trompette et trombone), Reggie Workman (contrebasse), Norman Connor (batterie), Eddie Blackwell, Frank Charles et Dennis Charles (percussions) Enregistré aux U.S.A. le 26 avril 1967, Impulse record
Initié au jazz par le trompettiste hard-bop Lee Morgan, Archie Shepp a fait ses classes au sein d’un orchestre de Rhythm and blues. Passionné de théatre, il se sensibilise très vite à la lutte d’émancipation du peuple noir.
Ce disque qui rassemble des musiciens solides et des rythmiciens exceptionnels, est un solo véhément et incantatoire qui rassemble toutes les énergies des magies et des sortilèges noirs, magies et sortilèges qui, le plus souvent accompagnèrent les luttes des esclaves rebelles.
Redoutable crescendo, merveille de voicing, cette œuvre semble faire ressurgir les premières transes, celles d’un Congo square neo-orléanais où sur des instruments d’infortune les esclaves noirs américains recréaient leur héritage musical africain.
Un monument du free-jazz.
Olivier Douville